Tous les enfants sauf un,
All the children but one, 2008, 40 mn

En
principe, il y a un temps pour vivre et un temps pour mourir. Mais
parfois les deux coïncident. A Jaba, dans la plaine hongroise, le temps
de vivre, c'est celui de l'enfance, du plaisir et du rêve, de
l'insouciance et de l'indolence, de la toute-puissance et de la
liberté. Le temps des 400 coups, des aventures trépidantes qu'on
s'invente dans une carcasse de voiture, King Kong ou 2001, l'Odyssée de l'espace,
le temps de la nature et du jeu, des rixes dans les bois et des siestes
au bord de l'eau, celui de la substitution d'un monde fantastique et
féerique au monde réel, du livre de la jungle à l'école et à la société
des hommes. Un temps riche, intense, présent et qui semble ne devoir
jamais finir. Le temps de mourir, c'est le moment brutal, inattendu,
d'une fracture, d'un destin aveugle et incompréhensible, d'une perte
irrémédiable (la mort d'un camarade) et d'une dislocation (la
révélation à chacun de sa solitude devant la mort), d'une implosion (la
fin de l'harmonie) et d'un poison qui, en contaminant la joie de vivre,
confisque à son profit ses formes d'expression (le dessin, la musique,
le super 8), pour y substituer la mélancolie et le désarroi, et
transforme les terrains de jeu d'hier en une terre de tristesse et de
désolation qu'on ne songe plus qu'à fuir. (Yann Lardeau)
In
theory, there is a time for living and a time for dying. But
occasionally the two coincide. In Jaba, on the Hungarian plains, the
time for living is that of childhood, enjoying oneself, dreaming,
running wild, inventing exciting adventures in a gutted car, King Kong or 2001, Space Odyssey,
the time for nature and games, brawls in the woods and napping by the
edge of the water, a time when the real world is replaced by a
fantastic and enchanting one. The time for dying is when the brutal
eruption of a friend's death imposes melancholy and disarray on the joy
of living and transforms yesterday's playgrounds into a land od sadness
and desolation, to be avoided at all cost.
Réalisation : Andreas Bolm et
Noëlle Pujol
Image :
Noëlle Pujol
Son : Andreas Bolm
Montage : Claire Atherton
Mixage : Cécile Chagnaud
Production : ZDF/3SAT, pickpocket production
Prix :
Prix Spécial meilleur documentaire pour les enfants et les adolescents, DocumFest, Timisoara, Roumanie, 2008
Festivals et Projections :
Festival du film de Locarno, section Histoire(s) du cinéma, Claire Atherton Vision Award, 2019
Festival, « Miroirs du cinéma des films et des arts », Cinéma le Clap, Bollène, France, 2011
Le P’tit Ciné, Bruxelles, Belgique, 2011
Rolling Film Festival, Pristina, Kosovo, 2011
La vidéothèque éphémère, Musée du Jeu de Paume, Paris, France, 2010-2011
Festival International de Cinéma Expresion en Corto, San Miguel de Allende, Mexique, 2009
Short film Corner, Festival de Cannes, Cannes, France, 2009
Cinéma du réel, (Compétition Internationale), Centre Pompidou, Paris, France, 2009
Duisburg Documentary Film Festival, Duisburg, Allemagne, 2008
DocumFest 2008, Timisoara, Roumanie (Compétition Internationale), Prix du meilleur film pour enfants et adolescents, 2008
La nuit des 1001 vidéos, Galerie Analix Forever, Genève, Suisse, 2008
International Documentary Film Festival Munich, Munich, Allemagne, 2008
International Independant Film Festival, Indielisboa, Lisbonne, Portugal, 2008
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