ISA (Ile Saint Aubin)

 

Exposition Universelle dÕA•chi, Pavillon de la France, sept 2005-janvier 2006, A•chi, Japon

 

LÕinstallation vidŽo et sonore ISA (Ile Saint Aubin) est constituŽe de cinq films de durŽes diffŽrentes,

1 X  16 mn, 4 X 4 mn. Ils sont projetŽs sur des Žcrans de rŽtroprojection de dimension identique.

Le dispositif multiple Žcrans se compose dÕun Žcran central rŽservŽ au paysage et de quatre Žcrans latŽraux (2 X 2 Žcrans) dŽdiŽs au portrait .

Le paysage est un plan sŽquence, un travelling de 16 mn correspondant au temps des 4 portraits de 4 mn chacun, diffusŽ en boucle (4 X 4 mn).

 

LÕinstallation invite ˆ une circulation, une expŽrience physique de lՔle.

Selon lÕangle de vision du spectateur, les sŽquences filmŽes fonctionnent en tryptiques ou en dyptiques.

Au commencement, trois Žcrans se dressent devant nous : le paysage au centre, les agriculteurs ˆ droite, les pcheurs ˆ gauche.

Quand on sÕengage vers la gauche, deux films projetŽs dialoguent : les agriculteurs et une chasseuse dÕinsecteÉ

Poursuivant le circuit, un nouveau tryptique appara”t : chasseuse dÕinsecte, paysage, taxidermiste prŽparant la tte dÕun oiseauÉ

Enfin, un deuxime dyptique combine le taxidermiste et le groupe des pcheurs.

 

La bande sonore et musicale rŽalisŽe par GŽry Petit sÕattachent aux cinq films, elle est pensŽe comme une matire esthŽtique liant les corps des portraits et le paysage.

 

 

ISA (Ile Saint Aubin) : un Ņcontre espaceŅ,  un espace des utopies, un lieu rŽel hors de tout lieu.

LՔle : une protection naturelle, une zone tampon qui protge la ville dÕAngers des eaux.

Un paysage-travelling : un plan sŽquence de 16 minutes, gŽnŽrŽ par le mouvement des eaux, dessine et rend visible la matire de lՔle.

Un extrait de gŽologie : un mur de terre, un membre abstrait.

 

ISA (Ile Saint Aubin) : un monde de corps qui ˆ partir de leurs expŽriences singulires construisent des expŽriences communes.

 

LՔle : un territoire, un espace vŽcu, le lieu de subjectivitŽs.

 

Rencontrer les agriculteurs Adrien et Lucie, le mouvement protecteur de leur tracteur, Johanna, chasseuse dÕinsectes, spŽcialiste des chrysopes dont les larves sont utilisŽes pour les luttes par lachŽs inondatives, Michel, taxidermiste, restituant le comportement rŽel dÕun cygne, les pcheurs armŽ du Ē modle hŽron Č outil dÕanalyse dÕune pche Žlectrique dans les canaux de lՔleÉ

 

Portraits en mouvement de personnes dont la vie quotidienne est intimement liŽe ˆ cette zone humide.

L'attention est portŽe aux corps et aux gestes.

Montrer comment ces personnages sÕapproprie lÕespace et le temps de lՔle, chacun en fonction de son champ dÕintŽrt.

Comment ils utilisent les ressources naturelles de lՔle et essayent de les amŽliorer, de les augmenter ?

Comment les corps rŽagissent et rŽsistent dans cet espace naturel ?

 

Faire rencontrer ces diffŽrents champs : crŽer une chaine biologique, une division sociale des taches.

 

Ne pas inventer des personnages mais montrer des rapports nouveaux entre les personnes et les choses, parcourir des formes intermŽdiaires.

 

Se mouvoir ˆ la frontire de plusieurs mondes.

 

Montrer un processus, non un aboutissement.