Le Ver, 2006, 12 mn, Vidéo
Un cimetière. Un paysage
proposé et, avec lui l’amorce d’une possible
narration. Suivent la seringue les gants blancs les
éprouvettes…Tout laisse à penser que nous avons
basculé dans un laboratoire scientifique. Il s’agit de la
manipulation d’un ver. On lui prélève du sang. Du
rouge sur du blanc. À la suite, la vie du ver dans son univers
aquatique et le scénario d’une attaque organisée,
celle d’une étoile de mer sur le ver. Un peu plus tard
l’écran est comme vide. Puis surgît le ver rampant
par le bas du cadre. Le son s’impose, c’est celui de la
succion. Le ver est à nouveau vidé de son sang. Les recherches de la station biologique de Roscoff ont permis de mettre à jour des ressemblances entre le sang de ce ver et le sang humain. Mais là n’est pas le propos, c’est du vivant dont il s’agit. Plus précisément encore de l’Autre, dans l’étrangeté de son vivant, utilisé ici comme matériau. Disons le avec Deleuze : « à charge pour l'animal, rat, cheval, oiseau ou félin de devenir lui-même autre chose, bloc, ligne, son, couleur. » A charge pour Le Ver, de nous introduire à la perception d’un autre monde, celui d’un imaginaire fantastique où l’intimité du numérique côtoie la biologie marine. Réalisation et image : Noëlle Pujol Montage image :
Andreas Bolm et Noëlle Pujol Son : Géry Petit Mixage son : Mikaël Barre Production : ODDC des Côtes d'Armor, Galerie du Dourven Festivals et Projections :
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